Le Parc de la Pépinière…? hmmm, je ne me souviens pas. Ou bien le voile se met sur les souvenirs même, ne plus sentir, entrer dans la bulle, relever le maudit mur, me protéger. Pourtant, on n’efface rien. C’est par hasard que je rentre de nouveau dans ces magasins-là; ce n’est pas par hasard, enfin, je crois, que je cherche… euh, la futilité, les vêtements qu’on veut toujours changer… presque envie de vider les armoires, de tout remplacer, non, je ne pourrais pas, objectivement.
J’ai du mal à dire « je », à ouvrir la bouche, je me souviens de ce mutisme… je m’efface, en essayant de me rendre invisible, du moins pour un temps, le temps de choisir une voie, n’importe laquelle, juste choisir, ne plus flotter dans l’indécis, entre la fureur et la chaleur confortable du présent. Quel présent?! Sables mouvants, la comédie du sourire quand je meurs. Je ne dis rien. J’ai trop à dire. Le temps fait sans arrêt des boucles, je reviens toujours au même point de départ ou de fin, en fait rien ne change. Si, un nom, un paysage, un calendrier… dis-moi…